Dans les profondeurs

Quand je suis tombée à l’eau tu étais là pour m’accueillir. Tu as tendu tes huit bras vers moi.
Tu as saisi ma cheville, ton bras s’est lentement enroulé autour de ma jambe, m’attirant vers toi centimètre par centimètre. Ton deuxième bras a attrapé ma taille, j’ai senti ta force autour de moi. Un troisième bras s’est glissé entre mes cuisses, frôlant mon sexe. Il est remonté sur mon dos, tes ventouses sur ma peau me goûtent. Je suis autant effrayée que surprise par ce contact de ton corps qui se plaque contre ma poitrine.
Un autre de tes bras passe sous mon aisselle et me retient fermement contre toi, je comprends à cet instant que tu ne me laisseras pas filer. J’essaie de me débattre pour me libérer mais tes bras se resserrent sur moi. Je sens un autre bras sur ma nuque et malgré la peur, je frissonne de plaisir. Tu saisis mes cheveux et me force à te regarder. Tes yeux sombres plongent dans les miens, tu as l’air si déterminé. Le manque d’air me donne le tournis. Je me débat, je veux remonter à la surface. J’ai besoin de respirer, juste une respiration, encore une. Mais tu continues de m’entraîner dans les profondeurs.
Un bras vient de se faufiler entre mes cuisses, tu maintiens mes jambes grandes ouvertes. Je sens que tu pénètres lentement en moi. Je te sens bouger à l’intérieur de moi et chaque mouvements éveillent un désir. Mes hanches dansent sous tes douces caresses. Tu t’enfonces plus profondément, je sens mon sexe qui s’étire. Tu forces encore et une vive douleur m’arrache le peu d’air que je gardais précieusement. L’eau s’infiltre dans mes narines et se précipite dans ma bouche.
Mon instinct me hurle de lutter mais je refuse de céder à la panique. Je m’accroche à ce désir qui m’a poussée à l’eau. J’ai promis de le suivre. Je dois honorer ma parole. Je sens son bras qui remonte dans mes entrailles. La douleur me coupe le souffle. Je n’ai plus besoin d’air.
Rempli mon corps de toi, ne me laisse pas vide.
Du bout de ton bras,  tu effleures tendrement mes lèvres. Cette douceur rend ma douleur plus supportable. Mais je sais que cela ne durera pas. Il entre dans ma bouche, plonge dans ma gorge, descend profondément en moi. J’aimerais me débattre mais la force me manque.
Fouille mon Dieu, fouille et trouve mon âme pour t’en saisir.
Creuse mon Dieu, creuse et ne t’arrête pas à mes larme. Sois sans pitié et trouve mon cœur.
Mord le pour le faire battre à nouveau.

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